LE 283EME REGIMENT D’INFANTERIE DE RESERVE DE SAINT-GAUDENS EN 1914.


Lors de la mobilisation générale du 1er août 1914, les 173 régiments d’infanterie que compte l’armée française mobilisent en quatre jours. A Saint-Gaudens, le régiment local où les jeunes Commingeois effectuent leur service militaire : “l’impôt du sang” est cantonné à la caserne Jean Pegot il s’agit du 83ème régiment d’infanterie ou tout du moins d’un bataillon de ce régiment basé a Toulouse. En 1914 le régiment d’infanterie se divise en trois bataillons eux même divisés en quatre compagnies de 250 hommes. Il y a donc en permanence un contingent de 1000 jeunes commingeois appelés qui constitue la garnison de la ville. A la suite de leur service militaire dont la durée fut variable selon les époques, les jeunes libérables sont versés dans la réserve et astreints à des périodes d’exercices d’une durée de 28 jours. Dans la tradition Française, le régiment de réserve porte le numéro du régiment d’active augmenté de 200 ; le régiment de réserve de Saint-gaudens est donc le 283ème régiment d’infanterie.

Cédons la parole au capitaine Georges Louis auteur d’un historique du 283ème R.I. “ Le 283ème R. I. est mobilisé à Saint-Gaudens à partir du 2 août 1914. Il est composé en majeure partie de réservistes originaires de la haute-Garonne, de l’Ariège et des basses Pyrénées, âgés de 25 à 35 ans. On y trouve une forte proportion de travailleurs des champs : métayers, petits propriétaires, journaliers, des montagnards robustes et résistants. Tous rivalisent d’ardeur et font preuve d’un entrain et d’un esprit remarquables. La plupart d’entre eux rejoignent le dépôt les 3 et 4 août. Les arrivées se continuent les jours suivants pour les hommes venant d’autres provinces ou de l’étranger ; quelques-uns venant de l’Amérique du sud arriveront même avant que le régiment ait quitté Saint-Gaudens” Il est important de souligner ici le patriotisme de ces mobilisés qui du fin fond du continent Américain n’ont pas hésité a tout abandonner pour venir risquer leur peau pour leur patrie et de se demander comment entre la déclaration de guerre du 2 août, et le départ du régiment le 12 août ils ont reçu la nouvelle de leur rappel, réglé leurs affaires, voyagé et réussi à arriver à temps ? “Les opérations préliminaires d’habillement, d’armement, se firent sans grandes difficultés. La plupart des hommes avaient accompli soit en 1909, soit en 1911, soit en 1913, une période d’instruction au régiment même et beaucoup connaissaient déjà leurs officiers et sous-officiers ; la formation des unités se trouva ainsi facilitée .Les compagnies sont commandées par des capitaines du 83ème R . I. Les chefs de section sont des officiers de complément domiciliés dans la région du 17ème corps ou dans la région parisienne ou des sous-officier d’active, adjudants ou sergents-major ; quelques sergents ou sergents-fourriers d’active complètent les cadres. Chaque compagnie est à l’effectif de 250 hommes. Grâce à la bonne volonté de tous, ces éléments s’amalgament aisément et au bout de quelques jours, le 283ème entièrement mobilisé est prêt à remplir la tache que l’on attend de lui. Il est encadré de la façon suivante :

Commandant du régiment : Lieutenant colonel Boucé

Adjoint au colonel : Capitaines Sacconey et Cerat

Officier porte drapeau : Lieutenant Andrieu Officier téléphoniste : Lieutenant Marty Officier éclaireur : Lieutenant de cavalerie Fronty Officier d’approvisionnement : Lieutenant Lacoste Officier de détail : Lieutenant du vaussey Officier mitrailleur : Lieutenant Decap Officier mitrailleur : lieutenant Vissac

Service médical : Médecin major de 2ème classe : Beyne Médecin aide major de 2ème classe : Cazalas (5ème bataillon) Médecin auxiliaire : Lannelongue (6ème bataillon) 5ème Bataillon

Commandant Clanet

17ème Compagnie : Capitaine Cheynet ; Lieutenant Louis ; sous- lieutenant Boyer. 18ème Compagnie : Capitaine Crouzet ; Lieutenant Malric ; Lieutenant Charles. 19ème Compagnie : Capitaine Tardy ; Lieutenant Meilhan ; Lieutenant Jacotin . 20ème Compagnie : Capitaine Sapin ; Lieutenant molinier ; Lieutenant Salfranque. 6ème Bataillon

Commandant Manuel

21ème Compagnie ; Capitaine Reyne ;Llieutenant Girard. 22ème Compagnie, Capitaine Sabrier ; Lieutenant Ournac ; Lieutenant Serres. : 23ème Compagnie, Capitaine Thévenot ; Lieutenant Costard ; Lieutenant Bounin. 24ème Compagnie, Capitaine de la Motte Duncan ; Lieutenant Faye, Pujol et Mammet.

Le 8 août, au cours d’une revue passée sur le boulevard du Midi, le drapeau est présenté aux troupes par le colonel Boucé qui prononce une patriotique allocution. Le 9, la nouvelle de l’entrée des Français en Alsace et de la prise de Mulhouse exalte le moral de chacun. Le régiment exécute quelques marches et manoeuvres pour achever d’assurer la mise en main et la cohésion. Enfin, le 12 août, en présence de la municipalité de Saint-Gaudens et d’une foule d’enthousiastes, le régiment est embarqué en deux trains qui partent à quelques heures d’intervalle. Tout le long du parcours, nous sommes accueillis par des acclamations et, dans les gares, on nous prodigue les attentions les plus touchantes. Le voyage se poursuit pendant trois jours et deux nuits à travers la France via Toulouse, Limoges, Châteauroux, Issoudun, Sancerre, Auxerre, La Roche, Troyes, Saint-Dizier, Sainte-Menehould et le 14 août dans la soirée, après 57 heures de voyage, les deux bataillons débarquent et cantonnent à Suippes (Marne).”

Voilà nos pyrénéens sur le front formés en une division : La 67ème ; divisée en deux brigades, la 133ème commandée par le général Marabail avec trois régiments de réserve 211ème : Montauban 214ème : Toulouse 220ème : Marmande

Et la 134ème brigade commandée par le colonel Chiche 259ème : Foix 283ème : St. Gaudens 288ème : Auch. Nos vieux poilus devaient ne pas être trop perdus, et la cohésion renforcée par l’emploi de l’occitan dans les conversations .Apres quelques journées de marche pour s’approcher du front avec parfois des étapes de 42 kilomètres ; le 23 Août le régiment prend sa formation de combat autour du village d’Eton dans la région de Verdun. Citons encore l’historiographe du régiment le capitaine Louis qui malgré un style purement militaire narre la désastreuse journée du 24 Août.

“Vers 9 heures une fusillade assez nourrie éclate en avant de Baroncourt, la 19ème compagnie est aux prises avec des patrouilles de cavalerie puis d’infanterie. Des unités plus importantes se dessinent au loin des crêtes. Notre artillerie en position autour d’Eton, ouvre le feu sur ces éléments dont elle retarde évidemment la marche, mais vers 10 heures l’artillerie allemande de gros calibre, 105 et 150, commence à combattre nos batteries non abritées et bientôt réduites au silence. Dès lors et pendant toute la durée du combat, nous serons privés du soutien de notre artillerie de campagne. Quant à l’artillerie lourde, elle est totalement inexistante. Le colonel Boucé donne l’ordre de renforcer les deux compagnies de première ligne qui sont maintenant en contact avec des forces importantes. Un peloton de la 20ème compagnie vient appuyer la 19ème à Baroncourt et une partie du 6ème bataillon se porte en avant pour occuper la voie ferrée au sud de Dommary. Vers midi, le village d’Eton est violemment bombardé par des obus de gros calibre. Le combat s’engage très violent sur notre première ligne ; malgré une vive résistance de notre part, les Allemands s’avancent en masses compactes et prennent pied dans nos positions avancées. A Baroncourt, le commandant Clanet avec ses deux compagnies, lance une contre-attaque, mais il est blessé d’une balle à la poitrine et nous sommes obligés d’abandonner le village et de nous replier en combattant. A droite, l’ennemi s’est emparé de Dommary et s’infiltre dans les bois à l’ouest de la voie ferrée, le 6ème bataillon est obligé de se replier sur ses positions de départ. Tous ces mouvements s’opèrent d’ailleurs en bon ordre, les sections se replient par échelons tout en combattant et les hommes conservent une exacte discipline du feu, mais ils sont obligés de céder à un ennemi nombreux et mordant et efficacement soutenu par l’artillerie, alors que la nôtre est muette depuis le début de l’action. Le bombardement d’Eton redouble de violence ; plusieurs maisons sont en flammes et le clocher de l’église s’écroule avec fracas vers 15 heures. Les blessés refluent en grand nombre de la première ligne vers l’arrière, ils reçoivent les premiers soins dans des refuges organisés pour les recevoir et qui sont utilisés jusqu’à ce que le bombardement les rende intenables. L’ennemi est assez aisément contenu en avant d’Eton mais, à l’extrême droite, la situation devient critique. Vers 16 heures les Allemands occupent la plus grande partie des bois Communaux et s’infiltrent dans le bois d’Eton. Des combats acharnés, allant jusqu’au corps à corps, sont soutenus par nos 21ème, 23ème et 24ème compagnies ; cette dernière se trouve encerclée et bien peu de ses éléments réussiront à rejoindre nos lignes. Plus à droite, le 214ème R.I. est également très menacé et la liaison avec lui n’existant plus, les Allemands pénètrent dans la partie sud du bois d’Eton et menacent la route d’Etain. Le village d’Eton qui forme centre de résistance est maintenant attaqué directement et tient bon. La 17ème compagnie qui l’occupe tire sur des groupes de tirailleurs qui s’avancent en groupes compacts et leur cause certainement des pertes sensibles ; mais, à droite, la situation devient de plus en plus mauvaise, le village risque d’être encerclé et vers 18h30, l’ordre de retraite est donné pour tout le régiment. Nous quittons avec regret nos positions à la lisière est d’Eton d’où, bien abrités derrière des haies ou des murs de clôture, nous tirions à bonne portée sur des groupes ennemis de plus en plus visibles. Le village est soumis à un effroyable bombardement et quand nous l’abandonnons vers 18h45, la rue principale est en flammes et nous y subissons des pertes sensibles. A la briqueterie située à 200 mètres de la sortie ouest d’Eton, le spectacle est tragique, les morts y sont nombreux et les blessés cherchent à s’abriter derrière les tas de briques, mais l’endroit est particulièrement battu par les feux d’artillerie et de mitrailleuses. Les Allemands serrent le village de près, on entend leurs sonneries de clairons et leurs chants ; heureusement, la nuit tombe et facilite notre retraite qui s’opère vers l’ouest en direction de Senon. Par petits groupes, les débris de notre régiment cheminent dans la direction de Verdun. La rage au coeur, mais avec la conscience d’avoir fait notre devoir, nous abandonnons ce terrain où nous laissons aux mains de l’ennemi nos morts, nos blessés et tant des nôtres prisonniers. Cette marche dans la nuit noire, par des chemins boueux, encombrés de convois et d’artillerie est particulièrement pénible. Nous traversons Maucourt et nous arrivons harassés à Ornes vers 2 heures du matin ; c’est là que nous nous arrêtons pour prendre un peu de repos. A 5 heures, le clairon sonne dans les rues ; le régiment se rassemble à l’entrée du village et l’on fait l’appel dans chaque Compagnie, il arrive à chaque instant de nouveaux groupes isolés qui ont passé la nuit dans les environs. On peut enfin dresser le triste bilan :

Le régiment a perdu plus de la moitié de son effectif, nous restons environ un millier sur 2.200. Il manque 23 officiers dont voici le sort :

Lieutt-coll Boucé 1 : disparu. Commt Clanet : blessé Commt Manuel : tué.

Capitaines :

Crouzet et Reyne : tués Sapin et Sabrier : blessés La Motte Duncan : disparu

Lieutenants :

Clément, Fayé : tués. Meilhan, Molinier, Salfranque, Ournac : blessés. Boyer, Charles, Girard, Serres, Costard, Bounin, Pujol, Marnet : disparus.

(1) : Le lieutt-colonel Boucé, tombé aux mains de l’ennemi dans la nuit du 24 au 25 août, fut interné à Ingolstadt (Bavière) et mourut en captivité quelques mois après.

Apres cette monstrueuse tuerie due en grande partie a une tactique de combat complètement obsolète le régiment n’existe pratiquement plus et un renfort de 300 hommes et 5 officiers venus du dépôt de Saint-Gaudens leur est expédié en toute urgence, la guerre et les pertes continuant l’unité perdit peu a peu son caractère et sa spécificité Commingeoise par le jeu des mutations et de l’afflux de nouvelles recrues de la région parisienne principalement. Le massacre d’Eton peut être comparé (le caractère de guerre de religion en moins) a la bataille de Muret en 1214, car la aussi l’identité occitane y perdit beaucoup par la disparition précoce d’hommes dans la force de l’age qui firent cruellement défaut par la suite dans la vie sociale et agricole de leurs villages après le conflit. Bien souvent la seule trace de leur inutile sacrifice se retrouve dans le modeste marbre moussu d’un monument aux morts ou sur une photo jaunie et anonyme sur un recoin de cheminée. Puisse cette évocation de leur pathétique calvaire soulever l’espace d’un instant le lourd linceul de l’oubli.


Contenu du sac a dos « Azor » compagnon de toutes les misères. Le vade-mecum du soldat se compose de linge de rechange,de matériel de campement,de nécessaire de nettoyage d’armes et d’habits, tout un fatras hétéroclite que la république prête au futur sacrifié et dont la perte entraîne une avalanche de punitions de la part des adjudants de semaine.

Pour rendre cet hommage plus vivant, et pour colorer l’image monochrome que nos générations ont en mémoire, il semblait intéressant de faire vivre les trésors uniformologiques patiemment accumulés par les collectionneurs au fil des aurores passées a fouiller d’ingrates et nombreuses caisses dans les vides-greniers, ou plus simplement a visiter les dépôts d’ordures car, au milieu de nuées de mouches et des immondices, il y a encore quelques années, on pouvait encore trouver des petits riens, ou des merveilles dont d’ingrats descendant de poilus s’étaient débarrassés au mépris de la mémoire de leur ancêtre. Le tissus de cette époque étant principalement de la laine, nourriture favorite des mites, et les pénuries du siècle dernier ayant souvent inciter les vétérans a user jusqu’a la corde pour les travaux des champs la tenue qu’ils avaient sur le dos lors de leur démobilisation en 1918, il est de nos jour pratiquement impossible de trouver un uniforme de la période 1914-15 en état acceptable. Aussi toute prétention mise a part, c’est avec une certaine fierté que l’évocation photographique de notre poilu du glorieux 283ème a été réalisée 90 ans plus tard. Toutes les pièces présentées dans cette étude sont rigoureusement authentiques, et portées selon le règlement en vigueur au front. Dans un studio photographique de l’arrière ; lorsque les soldats étaient au repos ils aimaient immortaliser leur image et l’envoyer a leur famille, bien souvent ce fut l‘ultime souvenir d’un disparu qu’il leur resta.

RECONSTITUTION D’UN SOLDAT DU 283ème EN 1915  Notre homme a revêtu ici la nouvelle capote de l’armée Française dessinée par le célèbre couturier Poiret a qui le gouvernement a demande de concevoir un nouveau modèle de capote en remplacement de l’antique modèle 1877 trop compliqué a fabriquer et nécessitant trop de tissu dans sa confection. Il ne faut pas perdre de vue que la guerre devait être “courte et joyeuse”, mais qu’en 4 mois de guerre la France a déjà perdu 300 000 hommes ,et que les stocks tant en matière de chaussures que d’habillement sont au plus bas .Il a déjà été impossible d’habiller les 3683 000 hommes mobilisés car il manque 1800 000 collection d’habillement et d’équipement et après seulement trois mois de campagne il faut procéder au remplacement de 1 050 000 pantalons (les fameux pantalons rouge des débuts de guerre ), de 513 000 capotes , 300 000 vestes et 650 000 képis . Faces a ces difficultés les services de l’intendance se voient obligés en toute urgence de passer des marchés avec l’étranger, et c’est ainsi que l’on achète en Angleterre 9 500 000 mètres de drap “ gris de fer bleuté” avec lequel on confectionne les nouvelles tenue ce qui au point de vue du camouflage n’est pas un mal vue les déplorables choix précédent de la tenue rouge et bleue foncée de 1914. Notre nouveau fantassin de 1915 en plus de la nouvelle capote orne sa tête d’un informe képi modèle 1884 taillé dans un même drap. Les numéros du régiment sont cousus aux pattes de col et répétés ici en chiffre de laiton sur le képi (ce qui est une fantaisie non réglementaire mais tolérée).Le fameux casque Adrian qui a immortalisé la silhouette du poilu ne fit son apparition sur le front en quantité notable qu’au milieu de l’été 1915. L’aspect de nos pauvres bougres de pyrénéens est déplorable comme celui de l’ensemble de notre armée engluée dans la boue des tranchées de ce sordide 1er hiver de guerre qu’ils ont du affronter dans des tenues de fortune enveloppés de couvertures civiles ou même parfois de toile cirées récupérées sur les tables des maisons abandonnées. La misère était telle, que l’intendance autorisa les effets civils, ce qui fit parfois fusiller des prisonniers par le Allemands qui les prenaient pour des francs-tireurs. A titre d’exemple, il fut même réalisé des uniformes dans du tissus d’ameublement en tissu noir avec des frises a motifs floral !!! Son ceinturon de circonstance porte 2 cartouchières dépareillés ( une en cuir , et une en toile ) .La 1ère attaque au gaz n’ayant eut lieu que le 22 Avril 1915 il n’est pas encore pourvu d’une compresse C1 contre les gaz chlorées. Sa silhouette n’ est pas très éloignée en somme de celle du fantassin de 1870-1871 dont il porte en bandoulière l’antique bidon modèle 1867 ressorti a la hâte des dépôts de l’intendance. Seule touche de modernité : son fusil Lebel modèle 1886 modifié 1893 calibre 8mm a 10 coups qui allongé de sa baïonnette la fameuse “Rosalie” fut son fidèle compagnon. Un casque a pointe Prussien modèle 1895 prise de guerre mythique qui ira lors d’une permission décorer la cheminée de la ferme familiale (a moins que le charcutier local ne le rachète pour coiffer une tête de cochon dans sa devanture) est fièrement piqué au bout du fusil. (L’Allemagne aussi connaissait de graves pénuries en 1915, la bombe du casque “boche” est en feutre vert pour économiser le cuir qui en temps de conflit est un matériau stratégique.)


Rare fourragère de la croix de guerre au chiffre du 283eme R.I. Les soldats issus de ce régiment qui étaient mutés dans une autre unité qui n’avait pas été décorée de la croix de guerre a titre collectif, pouvaient porter lors de cérémonies la fourragère de leur ancien corps.

QUELQUES FIGURES TIRÉES DE L’OUBLI !


Jean-Pierre Maynard 1874\1956 (Gourdan-polignan) Adjudant au 283ème en Avril 1915. Déjà âgé à l’époque ce tailleur de pierre fit parti du 1er renfort de 300 hommes envoyés au régiment après le désastre d’Eton ou le régiment fut pratiquement anéanti en une seule journée ( 24 Août 1914 )


Latger Jean de Villaudric Soldat au 283ème d’infanterie. Mort pour la France le 10 Mars 1916, à l’hôpital de Vadelincourt, des suites de ses blessures de guerre.


Dupuy Joseph de Toulouse Sous-Lieutenant au 283ème. Décoré de la médaille militaire. Cite a l’ordre du régiment le 30 Novembre 1915 : “ S’est impose par sa fermeté, son courage, son expérience et a son procédé de commandement. Au combat des 24 et 25 Août, à Eton a maintenu sa troupe sous les feux les plus violents d’infanterie et d’artillerie et ne s’est replié que sur l’ordre formel de son chef de bataillon.” Mort pour la France, le 14 Novembre 1914 a l’hôpital de Verdun, ou il n’a été évacué que sur l’ordre de son chef de corps et du médecin-chef de service.

  Officier St Gironnais non identifié du 283eme

Sources :
 Historique régimentaire du 283ème régiment d’infanterie par le Capitaine Louis.
 Livre d’or des morts de la Haute-Garonne 1914-1915
 photos personnelles et familiales.
 Les uniformes, armes et équipements photographiés dans cet article sont des pièces issues de la collection de l’auteur et de celle de monsieur Fabrice Mainier-Schall qui a en outre bien voulu se prêter à la reconstitution en posant en uniforme. Qu’il en soit ici remercié.

Gilles Sigro.